Cette édition 2016 du Tour du Viso, marquée par des conditions météos improbables, restera gravée à jamais dans nos mémoires!
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Ce séjour débute toujours la veille au soir par un dîner dégustation de spécialités piémontaises. Après un verre de genépi local nous rejoignons nos chambres d’hôtel (vive le surclassement!). Tout est donc réuni pour attaquer sereinement la petite aventure du « Giro del Viso ».
C’est donc sous un ciel bleu azur que nous prenons le chemin au pied du Monviso. Des Lys Martagon embellissent les pelouses alpines. De lacs en lacs, nous nous rapprochons de l’immense face nord au pied de laquelle nous déjeunons. L’air est frais pour un mois de juillet, mais le soleil est toujours bien présent, à peine voilé de temps en temps. Rien d’inquiétant, d’autant que les prévisions météo n’annonçaient que de rares averses en fin de journée. Et pourtant…
Alors que le paysage devient de plus en plus minéral, des nuages gris à haute altitude prennent le dessus, donnant une ambiance particulièrement frisquette à notre randonnée. Arrivés au refuge Quintino Sella, les plus courageux repartent à l’assaut du Viso Mozzo, un joli sommet de plus de 3000m à porté de main de la face Est du Viso (le vrai!). Au sommet, malgré des nuages noirs mais encore hauts, nous profitons rapidement de la vue (qui porte quand même jusqu’au Mercantour!) et attaquons la descente alors que quelques grêlons commencent à tomber doucement… Une chute de grêle qui s’intensifie alors que l’on arrive au refuge. Progressivement, ces petites billes blanches recouvrent le paysage : un sol blanc en juillet, ça devient un peu moins courant! Mais cela ne s’arrête pas là, les précipitations forcissent, les grêlons laissent la place aux flocons et c’est une véritable tempête de neige qui s’abat toute la soirée sous les yeux incrédules de tous les randonneurs en admirationdevant ce manteau blanc complètement imprévu. La couche de neige épaissie rapidement. Quand nous rejoignons nos couchages, déjà plus de 20 centimètres sont tombés et ça continue… Incroyable!
La suite de l’aventure ci-dessous après les photos de cette première journée
Le lendemain, nous nous éveillons de nouveau sous un ciel bleu azur, à se demander si nous n’avons pas rêvé la tempête de la veille! Mais l’épais manteau blanc qui recouvre tout le paysage ne laisse aucun doute. Avec 30 centimètres en moyenne, largement plus dans les congères, la journée promet d’être « sportive ». Magnifique, exceptionnel, … mais la randonnée va devenir un peu plus physique!
Pour une fois, personne n’est pressé de quitter le refuge. Un jeune bouquetin nous montrant le chemin, nous nous lançons à l’attaque de ces conditions carrément hivernale… par endroit nous avons de la neige jusqu’à mi cuisse! Heureusement, les paysages incroyables de cette montagne enneigée sous le soleil du mois de juillet nous font oublier l’effort supplémentaire à fournir.
Ce n’est qu’après le pique-nique que l’on retrouve enfin un chemin déneigé ! Des parterres d’Edelweiss égayent la remonter vers le Refuge Vallanta où la neige est encore bien présente.
Suite et fin de l’aventure après ces magnifiques paysages enneigés.
Il fait encore bien frais lorsque nous reprenons le chemin et nous attendons avec impatience les premiers rayons de soleil. Les nombreux Bouquetins qui jouent juste au-dessus de nous semblent eux aussi heureux de voir la neige fondre et la végétation réapparaître.
Alors que nous basculons côté français, l’été semble enfin décidé à reprendre ses droits. Les températures remontent, les marmottes ressortent, nous tombons les doudounes… et profitons du soleil dans les chaises longues du Refuge du Viso.
Mais la journée n’est pas terminée, il nous faut encore monter pour passer le Col de la Traversette, à presque 3000m d’altitude, et repasser sur le versant italien. Nous sommes récompensé de notre effort par tout un groupe de bouquetins mâles entrain de faire la sieste à quelques mètres du sentier! Un moment fort…
Du col, la vue sur le Viso encore enneigé au-dessus des alpages verdoyant est superbe. Après une visite du Pertuis du Viso, le plus ancien tunnel des Alpes, encore quasi bloqué par la neige côté français, il ne nous reste « plus qu’à » redescendre vers la voiture… en jouant (skiant?) encore un peu dans les derniers névés.
Et voilà cet incroyable tour du Viso bouclé en condition quasi hivernales! Merci aux courageuses participantes.